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L’objectif de sortir du nucléaire est souvent entendu comme argument en faveur de l’éolien.

Les centrales nucléaires ont quatre caractéristiques essentielles :

Les centrales éoliennes :

Le remplacement des centrales nucléaires par des centrales éoliennes se heurte donc à quatre difficultés majeures, chacune d’elle étant suffisante par elle-même.

Si une centrale nucléaire ne produit pas de CO2, son remplacement par un couple éolien + centrale thermique génère automatiquement plus de CO2, puisqu’une source sans CO2 est remplacée dans une forte proportion par une source génératrice de CO2.

Une deuxième limite provient du nombre de machines à installer : pour remplacer une seule de nos centrales, il faudrait 333 éoliennes de 3 MW qui tournent 100 % du temps.

Il faut faire attention à cette comparaison, qui est une très grossière simplification.

En supposant qu'une éolienne de nouvelle génération produise de façon permanente ses 3 MW, le parc nucléaire complet devrait être remplacé par un certain nombre d'unités 3 MW:

5800 / 3 = 1933 machines.

Il faut corriger ce chiffre par le taux de charge, mais là aussi ce n'est qu'une comparaison, puisque la simultanéité n'existe pas et on compare des poires à des bananes.

On arrive alors à 1933 / 0.16 = 12 081 machines de 3 MW.

Or, en Belgique, la moyenne des puissances installées n'est pas de 3 MW, mais inférieure à cette valeur. En supposant que cette moyenne soit égale à 643 / 350 = 1.837 MW:

12 081 * 3 / 1.837 = 19 730 éoliennes.

Déjà la valeur a-minima (1933) est effrayante: le paysage belge est encombré par 350 machines et un seul "remplacement" conduirait à multiplier par plus de six (plus de 62! selon la dernière hypothèse) ce nombre. Plus besoin de forêt à cultiver. On ira se promener dans la forêt éolienne.

Jamais l’éolien cher, aléatoire et générateur de CO2 ne permettra de se passer du nucléaire bon marché, stable et sans CO2.

Si on veut remplacer les centrales nucléaires existantes, il faudrait les remplacer par un couple éolienne-centrales TGV, où la puissance installée est de 96% de la puissance éolienne.

Dans ce cas, on remplace une source libre de CO2 à 100 % par une ressource générant plus de 100 % de CO2 (voir calcul dans un chapitre précédent).

Le remplacement des centrales nucléaires, s’il est souhaité,  doit passer par une autre filière.