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Source: www.economiematin.fr

 

En mai 2016, ERDF nous apprend que le parc éolien français a officiellement produit 1525 GWh d’électricité, soit 3,75% de l’ensemble de la production d’électricité de la France.

Le parc éolien français compte actuellement près de 7000 éoliennes. Il a coûté plus de 20 milliards d’euros d’investissements, dont 75% ont consisté à importer des machines du Danemark ou d’Allemagne. Si d’aventure, un citoyen se risquait à faire une règle de trois, il calculerait qu’il faut implanter 186.0000 éoliennes, soit un investissement de 533 milliards d’euros, pour produire, en théorie, 100% de l’électricité nationale.

En théorie, car la stupéfaction de ce citoyen sera totale quand il réalisera d’une part, que les jours où il n’y a pas de vent, ces 186.0000 éoliennes ne servent strictement à rien et plongent la France dans un blackout complet. D’autre part que les jours trop ventés, il faut impérativement et rapidement arrêter ces machines pour ne pas mettre le réseau en panne si la consommation est faible, avec l’obligation de se débarrasser par tous les moyens de cette électricité surproduite en la bradant sur le marché libre à n’importe quel prix, même négatif.

Ce citoyen pourra alors légitimement s’interroger sur le bien-fondé de la stratégie énergétique poursuivie par les dirigeants de la France, et plus spécialement sur le programme de la « Transition Energétique » gravé dans le marbre par le gouvernement actuel.

Mais lorsque qu’il découvrira qu’en dépit de la défaillance indiscutable des résultats réels de l’éolien terrestre, la ministre de l’environnement Ségolène Royal a décidé de tripler au plus vite le nombre actuel d’éoliennes terrestres, et qu’elle a lancé dans la précipitation un troisième appel d’offre pour implanter des parcs éoliens marins au ras du littoral, il est légitime de se demander, s’il ne va pas en conclure que le gouvernement français a complètement disjoncté.

Source: STOPwiatrakom.eu

 

Le Parlement polonais adopte une distance de protection de 10 fois la hauteur des éoliennes

« Pour devenir une loi, ce texte doit maintenant être signé par le président polonais Andrzej Duda, et publié au Journal officiel. »

 

Le 8 avril 2015, le président polonais Andrzej Duda promettait : “... si je suis élu Président de la Pologne, je proposerai une initiative législative visant à introduire des distances de sécurité entre les parcs éoliens et les habitations...

Communiqué de presse de STOPwiatrakom.eu traduit de l'anglais par Friends Against Wind

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE, 10 juin 2016

Le 9 juin, le Sénat polonais a approuvé le projet de loi prévoyant une distance minimum obligatoire par rapport aux habitations pour les nouveaux projets éoliens, projet de loi qui avait déjà été adopté par la chambre basse du Parlement, il y a quelques semaines. Pour devenir une loi, ce texte doit maintenant être signé par le président polonais Andrzej Duda, et publié au Journal officiel. La loi devrait entrer en vigueur à compter du 1er juillet 2016.

Cette nouvelle réglementation affecte les communautés rurales de plusieurs façons importantes :

  • les futurs parcs éoliens pourront être implantés exclusivement sur la base des plans locaux de « développement du territoire » adoptés par les conseils municipaux. Jusqu'à présent, les parcs éoliens pouvaient être approuvés par des décisions individuelles des autorités locales (les maires) ;
  • la loi prévoit une distance minimum entre les éoliennes industrielles et les habitations et les « sites naturels remarquables » tels que les zones Natura 2000 et les parcs nationaux, de 10 fois la hauteur des éoliennes (hauteur totale, pales comprises). Auparavant, il n'y avait aucune obligation formelle à cet égard ;
  • cela implique une nouvelle définition de la « structure de bâtiment » dans le droit polonais. L'éolienne dans son ensemble est désormais définie comme une « structure de bâtiment ». Auparavant, les pales et la turbine n'étaient pas considérées comme des composants de la structure et, en tant que telles, n'étaient soumises à aucun contrôle technique ;
  • la loi transfère le pouvoir de délivrer des permis environnementaux, des autorités municipales aux agences régionales gouvernementales spécialisées dans les questions de protection de l'environnement (directeurs régionaux de protection de l'environnement).

Il convient de noter que cette loi ne prévoit pas la liquidation de tous les parcs éoliens existants, ne modifie en aucune manière le fonctionnement actuel de ces parcs ou le système de subventions publiques dont bénéficie l'énergie éolienne industrielle.

Un récent rapport de l'Auditeur national polonais (NIK) a montré que l'intérêt public n'est pas garanti dans les processus de planification et d'approbation locaux des parcs éoliens. Sur la base d'une enquête pluriannuelle sur 70 autorités au niveau local et départemental, le rapport a identifié d'énormes conflits d'intérêts (parcs éoliens situés sur des terres appartenant à des responsables locaux qui approuvent les projets), une violation généralisée des lois du gouvernement au niveau local, le manque de mesure appropriée des émissions sonores provenant de parcs éoliens, et le manque de consultation des communautés locales au sujet des projets.

L'Institut polonais de santé publique (PIZP-PZH) a recommandé que les parcs éoliens soient situés à au moins 2 kilomètres des habitations, en citant une liste exhaustive de publications scientifiques actuelles (près de 500 articles) et en se fondant sur le principe de précaution qui fait partie de la législation de l'UE.

Éolien, le dangereux retard de la France

Publié le 26 mars 2015

Le bruit généré par les éoliennes est devenu un véritable problème de santé publique…

Par Jean-Pierre Riou.

Eolienne CC Flickr FredArt

Eolienne CC Flickr FredArt

L’effet sanitaire néfaste du bruit n’est pas une hypothèse, mais un fait avéré. Le bruit tue.
Il représente la 2° cause de mortalité, après le charbon, avec 10 000 décès prématurés, 900 000 nouveaux cas d’hypertension et 43 000 hospitalisations, chaque année, en Europe. (European Environnement Agency, report 10/2014).

Le mécanisme de l’augmentation des accidents cardiovasculaires par le bruit est parfaitement connu, ainsi que la quantification de la relation dose-réponse, notamment à travers des études portant sur la consommation de médicaments en fonction du niveau de bruit. Les manifestations cliniques des effets du bruit nocturne sont abondamment décrites et documentées dans les annexes de « Nightnoise Guidelines for Europe » de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

La place des éoliennes industrielles dans cet enjeu majeur de santé publique est conséquente.
Des centaines de publications scientifiques ont mis en évidence le caractère particulièrement nocif de la proximité d’éoliennes industrielles, ainsi que l’impossibilité actuelle d’en modéliser les effets avec la précision nécessaire, en raison de l’insuffisance des critères de prise en compte de la gêne des riverains et des différences considérables entre les prévisions d’impact et la réalité.

Les « morceaux choisis » par la filière professionnelle, dans des études financées par elle, ne sauraient constituer le minimum des connaissances indispensables au législateur.

Au Danemark, le vent qui permet des taux de charge considérables aux machines est à l’origine de l’implantation de la plus forte densité d’éolienne d’Europe par habitant.
Cette avance en la matière a conféré aux danois le triste privilège d’en découvrir plus vite les effets sur la santé.

Le scandale sanitaire a été dénoncé par les professeurs Møller et Pedersen et officiellement reconnu par la ministre de l’environnement, Ida Auken, qui a concédé que 11% de la population rurale devait effectivement en être affectée.

Leur publication de juin 2011 « Low frequency noise from large wind turbines » avait mis en évidence le niveau audible de 35dBA d’une seule éolienne à plus de 1200m et l’importance sans cesse croissante des basses fréquences des machines. En janvier 2012, à la suite d’un travail commun avec l’Université d’Aalborg, sous l’autorité du Professeur H. Møller, le Danemark prenait en compte dans sa législation ces très basses fréquences et infrasons et limitait à 20dB, dans les habitations, les fréquences comprises entre 10Hz et 160Hz. Au même moment, la France dispensait les éoliennes de tout contrôle des basses fréquences, (art 26 de l’arrêté du 26 aout 2011) alors que le code de santé publique en limite les émergences, à partir de 125Hz.

La valeur de 30dBA (en extérieur) est indiquée, par l’OMS, (p. 108) comme seuil à partir duquel peuvent se manifester des effets sanitaires. Cette valeur de 30dBA est retenue par notre code de santé publique pour caractériser l’infraction.

Afin de permettre l’implantation d’éoliennes à 500m des maisons, ce même arrêté du 26 août 2011 dispense les éoliennes de ce code, en portant le seuil de l’infraction les concernant à 35dBA.

Le bruit éolien est pourtant particulièrement plus nocif, à niveau égal, que n’importe quel autre bruit, tels que ceux liés aux transports. Notamment en raison de son caractère impulsionnel, de sa grande variabilité et de ses composantes basses fréquences qui ne sont absolument pas prises en compte par nos normes de mesures en dBA. (« A » correspondant à une pondération de la valeur mesurée, en fonction de la physiologie de l’oreille humaine).

Le rapport AFSSET de 2008, qui n’avait pas retenu la distance minimum de 1500m préconisée par l’Académie de Médecine, fait état de ce caractère particulièrement intrusif du bruit éolien. (p 82).
Le danois E. Pedersen en a établi une correspondance avec les autres sources sonores dans le journal de l’Acoustical Society of America.

JP Riou 25 mars 2015

Mettant en évidence qu’à partir de 35dBA, plus de 6% des riverains seront sévèrement affectés s’il s’agit d’un bruit éolien. Les valeurs supérieures à 40dBA sont pourtant couramment constatées et d’ailleurs légales, en France, du moment que leur dépassement (émergence) de la valeur du bruit de fond reste inférieur à 5dBA le jour et 3dBA la nuit.

Les chantres des éoliennes ont rarement conscience que leur puissance acoustique varie entre 104dBA et 107dBA (Vestas V 90 2 MW). Les lois de l’acoustique entrainant qu’une seule de ces machines génère un bruit audible à 500m de 42 dBA (L 500m = 107 dBA -11-20 log 500 = 42 dBA). Et encore 36 dBA à 1000m. Deux éoliennes semblables et équidistantes entrainant ainsi un bruit audible d’au moins 39dBA dans un rayon d’un kilomètre qui affectera donc sévèrement plus du quart des riverains concernés.

Cette pollution sonore est excessive. Ses effets sanitaires sont démontrés. Les dénégations de la filière professionnelle, comme d’ailleurs celles de l’ADEME, dont le rôle est de promouvoir les énergies renouvelables, ne font que jouer sur les mots, sur le caractère direct ou non du lien entre éoliennes et symptômes, ou évoquent l’absence d’une étude épidémiologique que les riverains comme l’Académie de Médecine réclament pourtant depuis bientôt 10 ans.

La détresse de ces riverains se manifeste dans d’innombrables plaintes, dont bien peu semblent avoir été entendues.

AUCUNE étude ne nie l’abondance de ces plaintes malgré les efforts des riverains pour masquer ce bruit, qui vont du double vitrage, aux vérandas, volets et même volume de la télévision qui doit être haussé, ainsi que le constate l’huissier chargé par le TGI de Montpellier d’interroger de simples témoins résidant à plus d’1 kilomètre.

bretagne éolien rené le honzecEn 2011, Daniel Shepherd (et al) publiait, dans la revue scientifique Noise and Health, « Evaluating the impact of wind turbine noise on health-related quality of life » dans lequel il concluait à la distance minimum de 2km d’éloignement des habitations en terrain vallonné. Les infrasons sont susceptibles d’entraîner des effets à des distances bien plus considérables. La Royal Society of Medicine vient de publier une aide au diagnostic des effets sanitaires éoliens néfastes dans un rayon de 10km.

Après les indemnisations de riverains et des stratégies extrêmes allant jusqu’à acheter un village pour pouvoir y implanter une centrale éolienne, le Danemark commence à s’alarmer en raison de problèmes sanitaires qui semblent liés aux infrasons éoliens et vient de se résoudre à suspendre à peu près toute implantation terrestre tant que ce risque ne sera pas écarté par l’enquête demandée par le gouvernement. Seuls 67 MW ont été installés, pour cette raison en 2014, contre 10 fois plus l’année précédente.

La distance de précaution de 1000m, votée par le Sénat ne concerne que les bruits audibles et apparait notoirement insuffisante. Elle ne fait que compenser l’augmentation de la puissance acoustique des éoliennes, qui est passée de 101dBA (calculs AFSSET 2008 p. 69) aux 104dBA/107dBA actuels, cette augmentation justifiant à elle seule le doublement de la distance initiale. (En acoustique, doublement de la distance = atténuation de 6dBA)

Contre toute attente, les conclusions à venir du nouveau rapport de l’ANSES seraient évoquées pour éviter d’adopter immédiatement cette indispensable mesure sanitaire.

Sait-on bien que cette étude s’attache uniquement à l’impact sanitaire éventuel des basses fréquences et infrasons éoliens réclamée par le précédent rapport ? (AFSSET 2008 p. 7) Et que ce risque potentiel est la raison du tacite moratoire danois concernant toute nouvelle implantation ?

Si cette nocivité des infrasons éoliens devait être reconnue, elle serait de nature à faire interdire, ainsi qu’au Danemark, l’implantation de toute nouvelle éolienne terrestre.

Mais dans le cas contraire, l’impact de leur bruit audible, à moins d’un kilomètre, n’en demeurerait pas moins excessif. Ce bruit représentant, de toute évidence, un facteur significatif dans le bilan des décès prématurés et perte d’années de vie en bonne santé.

On imagine les enjeux industriels : fait rarissime, le Professeur H.Møller, spécialiste de l’acoustique incontesté au Danemark, aurait été limogé de l’Université d’Aalborg en juin dernier sous un prétexte économique. La presse a rendu un vibrant hommage à ses compétences et sa droiture dans son véritable combat pour la défense de la santé des populations. Dans l’attente des conclusions danoises sur les effets sanitaires des éoliennes, l’effet « normatif » de ce limogeage sur les autres scientifiques peut être à craindre.

Source: http://www.bernardcarnoy.com/2013/04/pourquoi-le-citoyen-wallon-doit-dire-non-aux-parc-eoliens/

Le citoyen allemand se plaint que la subvention (la taxe) en faveur du renouvelable répercutée sur le consommateur fasse augmenter continuellement la facture des ménages.

Aujourd’hui c’est plus de 15 % des ménages allemands qui ont des difficultés pour payer leurs factures d’électricité et beaucoup d’entre eux sont privés d’électricité en raison de factures impayées.

A coté de cela L’Allemagne exporte ses surplus d’électricité  qui ont quadruplé en 2012 (23,8  TWh) à des prix ridiculement bas et est souvent   amenée à faire cadeau du courant  excédentaires aux pays voisins.

C’est que la forte progression du courant éolien et photovoltaïque perturbe souvent le système.

L’Allemagne  base son mix énergétique pour une part  sur le charbon et  la lignite très bon marché et pour l’autre part sur  les énergies  chères de source renouvelable  mais intermittente comme l’éolien et  le photovoltaïque , ce système qui au demeurant est très producteur de gaz à effet de serre et donc très néfaste dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique,   n’a pas de flexibilité car l’électricité ne se stocke pas . Dès que l’énergie est produite elle doit être consommée.

Si on y prend pas garde les Wallons pourraient souffrir des mêmes dérives.

Le régulateur wallon chiffre à 3,5 milliards d’euros le coût du soutien au renouvelable d’ici 2020 suite essentiellement à la bulle spéculative liée au photovoltaïque. La facture des ménages wallons va donc augmenter et augmentera bien plus vite que la facture des ménages flamands et bruxellois et le pourcentage de ménage wallon en difficulté ne ferra qu’augmenter.

Le coût du soutien aux parc éoliens existant  (260 mâts) en Wallonie se chiffre déjà à 600 Millions d’euros et ce chiffre ne prend pas en compte les prochains développements inscrits dans le récent cadre de référence  wallon sur l’éolien qui prévoit l’implantation de 750 éoliennes en Wallonie à l’horizon 2020 , ni d’ailleurs du surcoût exorbitant de l’éolien offshore qui coûtera 800 millions d’euros par an à partir de 2017 et qui  ferra encore grimper la facture d’électricité des ménages belges.

La politique énergétique wallonne a pour but de créer de nouvelles  recettes pour le budget wallon, en transformant un système basé sur le nucléaire et les combustibles fossiles vers une production  d’énergie verte     en faisant payer la taxe par les consommateurs wallons pour financer son développement .

Cette politique favorise le recours à l’endettement, entraine une mauvaise allocation du capital, des investissements improductifs et un  risque de bulles spéculatives.

Le citoyen wallon n’a aucun intérêt à subir aujourd’hui  les désagréments de parcs éoliens :   perte de son pouvoir d’achat et  perte de  compétitivité de l’ économie wallonne  ,  nuisances visuelles et sonores , destruction de valeur des habitations de riverains et l’impossibilité de tenir nos engagements dans Kyoto.

La seule politique qui fait sens aujourd’hui consiste à encourager la diminution de  la consommation d’énergie et à orienter la Recherche & Développement sur l’efficacité énergétique et le stockage de l’énergie , condition essentielle pour que les énergies renouvelables soient  un jour compétitives et rentables et permettent ainsi une  vraie décarbonisation de la production électrique .

Il est grand temps que le citoyen wallon  s’oppose à la dilapidation de son pouvoir d’achat  au profit de ses voisins .

Bernard-Michel Carnoy

A propos Bernard-Michel Carnoy

Belge, ingénieur civil chimiste de l’Université de Liège, Master in Engineering, Economics & Design de Cornell University (USA), et ancien conférencier Université de Paris, Panthéon-Assas II.