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Si l’on suppose que le taux de charge est de l’ordre –favorable- de 17 %, on en déduit que 83 % de la puissance est produite par autre chose, qui ne peut être qu’une centrale à flamme.

On peut donc supposer qu’une économie de CO2 de 17 % est réalisée, ce qui est toujours bon à prendre.

Hélas, l’économie réelle est bien moindre, pour les raisons suivantes.

La première, c’est que la centrale à flamme qui est couplée ne travaille pas à son point de fonctionnement optimum et donc génère proportionnellement plus de CO2 qu’elle le ferait à pleine charge.

La seconde, c’est qu’il faut maintenir ladite centrale à température afin de la faire monter en puissance dès que la centrale éolienne perdra de sa puissance.

Le gain effectif est donc difficile à chiffrer. Il est cependant déterminant qu’il le soit et il ne serait pas surprenant que le gain soit marginal, voire inexistant : une surconsommation de 20% du fait du régime variable a été annoncée pour les centrales les plus modernes mais souvent utilisées en base.

Dès lors, tant que le taux de charge ne dépasse pas 20 % et que la constance du vent n’est pas au rendez-vous, les éoliennes génèreront encore du CO2 au lieu d’en supprimer.

Si le taux de charge dépasse 20 % (cas de sites choisis, cas des éoliennes off-shore), la réduction de CO2 pourrait être possible.

En Wallonie, aucun site ne dépasse 20 % de taux de charge, sauf Eupen.

Une centrale TGV a une puissance d’environ 800 MW.

Une grosse éolienne a une puissance de 3 MW.

En théorie, pour générer la même quantité d’énergie il faudrait installer :

800 / (3 * 0.16) = 1667 éoliennes ou 1667 * 3 = 5001 MW

Or, actuellement la Wallonie est couverte de ces machines et la puissance totale installée actuellement est de 320 MW, soit à peine 6 % d’une seule centrale.

En outre, ce remplacement est fictif: il faut disposer d’énergie électrique tout le temps.

Ce nombre serait ramené à 800 / 3 = 266 éoliennes si elles produisaient de manière constante.

On perçoit dès lors immédiatement l’intérêt fondamental de placer ces machines off-shore, où le taux de charge peut grimper aux environs de 30 %.

L’énergie éolienne telle que conçue actuellement n’est donc pas une énergie renouvelable, puisque son intégration dans le réseau la rend dépendante de ressources fossiles.