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Si l’attrait essentiel est la gratuité de la source, l’énergie éolienne se caractérise essentiellement par son côté aléatoire. En terme technique, on parle d’ « énergie fatale ».

On la prend quand elle arrive mais elle n’arrive pas nécessairement à des moments de grand besoin énergétique.

 L’énergie d’origine éolienne est utilisable pratiquement aux deux conditions ci-après :

  • ·        Le site d’implantation doit être suffisamment venteux tant en vitesse qu’en constance,
  • ·        L’énergie produite doit pouvoir être utilisée immédiatement et sans concurrence.

La première des conditions n’est pas rencontrée en Wallonie, où la vitesse moyenne des vents oscille entre 3.2 et 4.4 m/s selon la région et la constance n’est pas au rendez-vous. En effet, si les éoliennes tournent pendant 80 % du temps, elles ne délivrent pendant l’année que de 16 à 21 % de leur puissance nominale.

La puissance disponible dépend du cube de la vitesse du vent, cette puissance étant nulle à 3.0 m/s et maximale aux environs de 13 m/s (selon les machines). Donc, si le vent baisse de 8 m/s à 6 m/s (soit de 25 %), l’énergie disponible baisse de 58% ! Une faible variation de la vitesse du vent induit donc une très forte variation de la puissance disponible.

On voit clairement que la puissance générée fluctue très fort, même sur une période courte (de 000 à 1500 kW en 20 minutes). Toute la possibilité de réagir des centrales les plus souples (TGV) est dépassée.

C’est –notamment- ce qui provoque les difficultés de gestion du réseau.

La seconde condition suppose que le consommateur est à même d’accepter instantanément cette énergie, ce qui a comme corollaire que si la source vient à se tarir, elle doit être remplacée par une autre, apte à prendre le relai dans un très court délai sous peine d’écroulement du réseau.

Il faut donc coupler à chaque éolienne une source d’énergie de relais, dite backup. En effet, la consommation étant ce qu’elle est, la perte d’un moyen de production doit être compensée par le gain d’un autre sous peine de ne pas alimenter la consommation.

La seule source apte à prendre ce relai est la centrale TGV, mais encore de façon limitée. En effet, comme les centrales TGV sont parmi les plus performantes elles sont souvent utilisées aussi en base, ce qui ne les rend pas disponible pour cet usage (choix économique difficile : ce sont les plus souples et aussi les plus performantes).